Médiation sociale urbaine à Marseille : 7 ans de réflexion ! (Lettre St Georges n°95 – septembre 2021)
Le dispositif de médiation sociale urbaine progressivement déployé depuis 2015 à Marseille mobilise 85 médiateurs (72 médiateurs et 13 encadrants) sur une quarantaine de sites en quartiers prioritaires ville (QPV), soit près de 24 000 logements Hlm ou en copropriétés en difficultés. Onze bailleurs sociaux en sont partenaires aux côtés de l’Etat (Préfète déléguée pour l’égalité des chances, Préfecture de Police des Bouches-du-Rhône), de la Métropole Aix-Marseille-Provence et de la Ville de Marseille. Dispositif de référence par son envergure, il devrait connaître une nouvelle évolution le 1er janvier 2022. Il sera en effet à cette date intégré dans un dispositif de médiation unique à l’échelle de la ville de Marseille regroupant la médiation aux abords des écoles, sur le littoral (sites balnéaires) et dans les quartiers d’habitat social. Dans cette perspective, et suite à la validation de principe donnée en comité de pilotage le 5 juillet, un appel à projets consolidé a été publié par l’Etat le 1er septembre (réponse attendue avant le 30 septembre). Cette mutualisation innovante vise l’harmonisation des pratiques de médiation dans une recherche d’économie et de qualité des missions réalisées. L’expérience ainsi capitalisée depuis près de 7 années mais également dans d’autres dispositifs de médiation actifs dans notre région (Vitrolles, Aix-en-Provence, Arles, Nice…) pose les questions de qualification des médiateurs, du cadre et des limites des missions et de mesure objective des résultats. Plus globalement, leur généralisation interroge sur les limites de l’intervention du bailleur social en matière de sécurité publique ; elle invite aussi à une réflexion sur un référentiel commun de médiation. contact Florent Léonardi