N°8 – février 2022
L’offre de services de la Carsat sud-est pour accompagner le bien vieillir dans les résidences Hlm
Signée depuis 2018, la convention de partenariat entre la Carsat sud-est et l’Association régionale comporte un volet risques professionnels sur les chantiers (voir notre Lettre Hors-série consacrée à ce sujet) et un volet maintien des retraités dans leur logement et prévention de la perte d’autonomie. Des aides financières (3 500 € maximum) par logement subventionnent les travaux d’adaptation nécessaires au maintien à domicile du locataire et la Carsat sud-est soutient également la construction, la rénovation et l’équipement des lieux de vie collectifs tels que les résidences seniors.
Commencé en 2013 autour de la problématique de la présence d’amiante dans les chantiers de rénovation, le partenariat entre la Carsat sud-est et l’AR Hlm Paca & Corse s’est formalisé dans une convention de partenariat, signée en 2018 par les deux parties, et qui portait sur deux grands axes, la prévention des risques professionnels sur les chantiers (risques amiante, de manutention et de chutes) et la prévention de la perte d’autonomie des seniors (adaptation des logements et accompagnement social des locataires).
Concernant ce deuxième axe, l’offre de services que la Carsat met à disposition des bailleurs sociaux se déploie autour de deux orientations, permettre au retraité de se maintenir dans son logement (et donc en faciliter l’adaptation), et promouvoir un projet de vie pour les seniors. Compte tenu du vieillissement de la population locataire de leur parc, les bailleurs sociaux sont des partenaires majeurs du maintien à domicile.
En accompagnant financièrement l’adaptation des logements, la Carsat sud-est incite les bailleurs à repérer les logements qui pourraient être rénovés et par là-même à identifier les seniors en situation de perte d’autonomie. La Carsat propose pour cela à chaque bailleur la signature d’une convention bipartite qui fixe le nombre de logements à adapter et le montant de la subvention allouée. Un versement de 60 % est octroyé au bailleur à la signature de la convention.
L’aide peut intervenir aussi bien dans le cas d’un logement déjà occupé par un retraité que pour un logement vacant destiné à être attribué en priorité à une personne retraitée.
Soutien des lieux de vie collectifs
En parallèle, la Carsat sud-est demande aux bailleurs sociaux de promouvoir un projet de vie pour ses locataires seniors et d’optimiser le recours aux dispositifs de la Carsat. Il s’agit d’informer les locataires et de mettre en place des programmes collectifs de prévention pour bien vivre sa retraite. Les plans d’actions personnalisés de la Carsat contiennent de nombreux services différents qui peuvent être proposés aux seniors bénéficiaires, depuis l’aide à domicile ou la livraison des courses, jusqu’à l’aide à la rénovation thermique ou le conseil d’un ergothérapeute en passant par un programme « seniors en vacances » ou l’aide aux transports.
Il s’agit également de faire vivre des lieux collectifs dans certaines résidences, où le bailleur peut prendre lui-même en charge l’animation du lieu comme la confier à une association. Plusieurs expériences ont été menées à l’heure actuelle, par exemple, par Erilia à travers le concept Voisin’âge à Marseille ou par Grand Delta Habitat avec son label Alter Senior dans plusieurs résidences ou par les ESH du groupe 1001 vies Habitat avec Chers Voisins. Des lieux de rencontre sont mis à disposition des locataires d’une résidence avec des services gratuits, des discussions, des échanges.
La Carsat sud-est peut aider, sous forme de prêts ou de subventions, l’aménagement et le fonctionnement de ces lieux de vie collectifs, destinés principalement aux locataires retraités autonomes (mais aussi à l’ensemble des locataires s’ils le désirent), tout comme elle soutient l’accompagnement au bien-vivre. Elle lance régulièrement des appels à projets (sur trois thèmes : « Lieux de vie collectifs », « Bien vieillir » et « Aides aux aidants ») auxquels peuvent répondre les organismes Hlm.
Alice Lavandera et Valérie Merlin : « Le partenariat avec l’AR Hlm Paca & Corse est tout à fait inédit en France »
Alice Lavandera est sous-directrice en charge de l’accompagnement social de la Carsat sud-est et Valérie Merlin est responsable du département aide au développement de l’offre au sein de cette direction.
La convention avec l’Association régionale a été signée en 2018. Quel bilan en tirez-vous ?
Alice Lavandera : Le partenariat avec l’AR Hlm est d’une très grande importance pour nous. Sa particularité est d’aborder ensemble les deux thématiques des risques professionnels et de l’accompagnement social. C’est une vraie plus-value. L’Association régionale est pour nous une porte d’entrée essentielle pour échanger avec les bailleurs sociaux. La convention cadre entre la Carsat sud-est et l’AR Hlm Paca & Corse a effectivement été signée en 2018. C’est presque deux ans plus tard, en février 2020, qu’une circulaire de la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse) a formalisé le travail avec les bailleurs sociaux et la déclinaison des orientations nationales sur la prévention de la perte d’autonomie des locataires du parc social. Nous avions été précurseurs.
Aujourd’hui, nous devons développer et affiner un repérage des publics seniors qui pourraient présenter des besoins spécifiques. Pour cela, nous passons avec les bailleurs sociaux des conventions bipartites pour l’adaptation des logements. Nous les avons contactés par le canal de l’AR Hlm et nous leur proposons une participation financière aux travaux de 3 500 € maximum par logement, avec un nombre de logements à définir. Des logements mis à disposition de seniors, bien sûr.
Valérie Merlin : Nous mettons en place une nouvelle approche, un raisonnement par logement. Les critères sont très simples : il faut que ce soit un logement occupé par une personne retraitée et en même temps exonéré de TFPB, c’est-à-dire un logement construit depuis moins de 25 ans. Il n’y a aucune condition de ressources pour le locataire. L’intérêt pour nous, c’est d’aider le bailleur à identifier les logements et les locataires. Nous nous engageons au départ sur un nombre fixe de logements.
A l’heure actuelle, ce sont 14 conventions qui ont été signées en direct, entre la Carsat et un bailleur social. Le partenariat avec l’AR Hlm nous permet d’aider au déploiement de notre offre de services, d’identifier les besoins des organismes Hlm et de suivre les différents projets que nous menons.
Quelle est la réaction des bailleurs sociaux ?
Alice Lavandera : Nous avons fait un webinaire le 27 novembre 2020 avec un grand succès. Beaucoup de demandes de conventions ont suivi. C’est ce qui nous a permis de passer de 5 conventions à 14 [1].
Valérie Merlin : Avec l’Association régionale, nous avons énormément avancé sur la connaissance des bailleurs sociaux. Elle a su identifier les organismes susceptibles de réagir à notre offre. En 2021, nous avons signé 8 conventions pour un montant total de 1,25 millions d’euros, qui concernent 320 logements. Nous fixons à la signature, avec chaque bailleur, une enveloppe financière globale avec un nombre de logements.
L’avantage final c’est que le retraité locataire est totalement pris en charge par le bailleur qui réalise les travaux et, s’il le faut, paye la différence au-delà de 3 500 euros. Dans le parc privé, le retraité est obligé de s’occuper de tout.
L’AR Hlm a relayé également une offre de services plus globale que nous proposons, sur appel à projets, pour la reconstruction-rénovation des résidences et des parties communes. Nous participons ainsi à des dépenses d’investissement. C’est un dispositif qui ne concerne pas uniquement les organismes Hlm, mais ils peuvent y prétendre. L’OPH de Cannes, par exemple, en a bénéficié.
Pour vous, c’est finalement la qualité de vie des seniors que vous recherchez à travers ce dispositif ?
Alice Lavandera : Oui, au-delà des aides financières, qui sont importantes visant l’adaptation des logements, c’est l’accompagnement du projet de vie des seniors qui nous importe. Nous sommes convaincus que l’un ne va pas sans l’autre. Le lien social reste essentiel. Parallèlement aux travaux d’aménagement, nous demandons aux bailleurs de bâtir un projet de vie. Pour tous les bailleurs avec lesquels nous avons signé une convention, nous proposons également des financements spécifiques sur les projets de vie et l’accompagnement social.
Valérie Merlin : Tous les échanges avec l’Association régionale ont permis de mûrir cet aspect des choses. En plus de financer l’adaptation du logement, nous pouvons financer le salaire de l’animateur d’un lieu collectif, par exemple, comme nous l’avons fait avec Grand Delta Habitat au Ramadou à Orange ou avec Unicil aux Vigneaux à Cuges-les-Pins. Nous prévoyons un webinaire le 3 mars prochain pour faire un bilan et échanger avec les bailleurs. Et peut-être faire évoluer notre offre de services à la lumière des échanges.
Quels sont vos projets pour 2022 ?
Valérie Merlin : Nous voudrions tout simplement signer d’autres conventions avec des bailleurs sociaux. Cela nous permettra de développer le repérage des populations. C’est un aspect important pour nous.
Alice Lavandera : Nous avons aussi des attentes en ce qui concerne les publics concernés. On voit bien qu’il y a des retraités fragiles dans le parc social et nous n’arrivons pas suffisamment à les faire bénéficier de l’intégralité de nos offres comme à les faire participer à des ateliers collectifs de prévention par exemple. Ce serait peut-être plus efficace si nous passions par les bailleurs pour les identifier. Nous pouvons proposer pour ce faire des parcours comprenant, dans un premier temps, des ateliers par téléphone, avec pour objectif d’intéresser les bénéficiaires et, in fine, de les faire sortir de leur logement pour intégrer un groupe.
Afin de tester ce point, nous avons commencé par une première expérimentation avec Unicil pour développer les offres directes auprès des seniors retraités. Concrètement, la Carsat Sud-Est propose aux retraités résidents du parc social Unicil Paca de participer à des ateliers de prévention. L’Association « au bout du fil » organise ces ateliers par téléphone ou en visioconférence et l’Asept Paca en présentiel. Cette expérimentation repose sur la connaissance par le bailleur social de son public et de sa proximité avec les problématiques des retraités vivant dans les logements sociaux. À travers l’articulation des moyens à leur disposition, l’objectif du partenariat est de mener des actions de repérage des publics, d’améliorer les moyens de communication, le processus de signalement, le traitement de la demande exprimée et la réponse à y apporter.
C’est une première expérience et nous allons en tirer un bilan avant d’envisager le déploiement de l’offre.
Valérie Merlin : En 2022, nous allons organiser une journée de réflexion commune avec les Carsat des autres régions sur l’accompagnement social et les risques professionnels. La visibilité que nous avons acquise à travers notre partenariat avec l’AR Hlm Paca & Corse sur ces sujets va être très importante dans les avis que nous allons porter lors de cette journée.
Vous envisagez de partager l’expérience avec d’autres Carsat ?
Alice Lavandera : Le partenariat que nous menons avec l’AR Hlm Paca & Corse est exemplaire pour nous sur le plan national. Il est unique. En 2023, il est prévu que nous contractualisions de nouveaux objectifs avec l’Etat sur une durée de 5 ans. Il s’agira de fixer de grandes orientations avec des moyens financiers à la clé. Il y aura alors évidemment de nouvelles conventions sur la base de ces nouvelles orientations et nous souhaitons, bien sûr, continuer le partenariat avec les bailleurs sociaux.
En ce sens, les modalités du partenariat que nous avons noué avec l’AR Hlm sur les régions Paca et Corse est exemplaire et nous allons le valoriser pour influencer l’offre globale de la Carsat sur le plan national. C’est tout à fait inédit.
[1] 13 Habitat, Var Habitat, 3F Sud, Erilia, Famille & Provence, Grand Delta Habitat, Habitat 06, ICF, Logirem, OPH de Cannes, Ouest Provence Habitat, Toulon Habitat Méditerranée et Unicil.
Agnès Filizetti : « L’accompagnement au vivre ensemble devrait être pensé comme un investissement et non comme un coût »
Agnès Filizetti est directrice de l’agence sud de Récipro-cité (de Nice à Toulouse).
Entre bailleur social et Carsat, quelle est votre intervention ?
Recipro-cité est engagé depuis plus de dix ans dans le sujet du vivre-ensemble et a développé une expertise importante dans la gestion de résidences intergénérationnelles. Elle accompagne les bailleurs sociaux dans ce type de projets. Nous avons la particularité d’être une société d’ingénierie sociale qui intervient de la phase conception jusqu’à la gestion-animation des espaces collectifs.
Nous sommes donc prestataires de services pour les bailleurs sociaux et nous les accompagnons dans le montage de projets de résidences intergénérationnelles ou de résidences inclusives, dès lors qu’ils souhaitent un accompagnement de leurs résidents au sein d’un espace collectif ayant pour objectif le développement du voisinage actif. Pour ces programmes, nous travaillons avec les bailleurs à la recherche de financements, et c’est dans ce cadre que nous les accompagnons sur les appels à projets que lance la Carsat pour ce type d’action.
Il y a beaucoup de ces projets intergénérationnels ?
Ça reste encore marginal, mais le besoin (et l’envie) augmente de plus en plus. Dans la région, certains bailleurs sont très mobilisés sur le sujet et font le choix d’internaliser ces missions. Ils sont, pour l’instant encore, très minoritaires. S’il fallait donner un ordre de grandeur, sur Provence-Alpes-Côte d’Azur, sachez que nous accompagnons à l’heure actuelle dix résidences [2].
On est au tout début d’un processus qui devrait se développer fortement dans les années qui viennent. On sent bien qu’il y a une demande de plus en plus grande de la part des bailleurs sociaux, mais également de la part des habitants qui sont en recherche de liens. Dans les résidences que nous gérons, nous constatons une forte implication de ces habitants. Le fait de proposer un espace collectif d’appropriation permet de créer une autre relation aux autres qui s’articule autour de la solidarité. C’est un nouveau vivre-ensemble qui ne peut qu’inciter les bailleurs à s’investir encore plus dans ce genre de résidences.
Une nouvelle façon de vivre avec les autres ?
C’est flagrant dans nos résidences. Notre propos n’est pas d’apporter des animations aux habitants, mais d’être un facilitateur pour les inciter à s’investir collectivement dans leur résidence et à créer des projets collectifs. Nous tissons du lien entre les résidents et nous valorisons leurs compétences.
Parfois, nous somme frappés des changements physiques de certaines personnes. Des personnes isolées, qui sortaient peu, prennent beaucoup plus soin d’eux, de leur apparence pour « descendre à la maison des projets » (l’espace collectif) pour « faire honneur à leur voisins ». Ils redécouvrent leurs savoir-faire et ont plaisir à les transmettre. C’est une véritable valorisation de leur personne.
Il y a alors des affinités qui se créent et qui se développent ensuite en dehors même de l’espace collectif. Cela diffuse très vite. Honnêtement, ça rend la vie plus facile, car on ose frapper chez son voisin pour lui demander une aide.
Pour tous les services dont ils ont besoin, les retraités sont en grande partie seuls. Le fait d’être dans des résidences avec des espaces collectifs permet de rester actif, de s’impliquer, de rendre service. Du coup, on voit apparaître spontanément de la solidarité, de l’entraide, sans que l’on apporte des services spécifiques. C’est également très rassurant pour les familles qui savent leurs proches entourés.
La demande est énorme du point de vue des habitants. Et pas uniquement chez les seniors, les familles monoparentales ont également un réel besoin de lien et de soutien de proximité. Cet environnement intergénérationnel permet en même temps aux enfants et aux jeunes d’avoir un nombre d’adultes de référence plus important, et parfois même de se trouver des grands parents de substitution.
Vous vous positionnez comment par rapport au bailleur social ?
Au sein des résidences, lorsque nous sommes en gestion-animation, notre propos consiste à faire remonter les « signaux faibles » de la résidence. Le gestionnaire-animateur du lieu, qui connaît de fait extrêmement bien les habitants, a accès à énormément d’informations. La proximité fait que les gens se livrent et ça nous permet d’identifier de nombreux problèmes personnels. Chez les seniors, on voit parfois des problématiques de malnutrition, on repère ceux qui sont en-dessous du seuil de pauvreté, ceux qui n’ont pas demandé les minima sociaux. Nous sommes évidemment tenus à la confidentialité et notre action consiste à accompagner les résidents vers les structures qui peuvent les aider, à organiser des ateliers collectifs sur les sujets qui les préoccupent, ou encore à mettre en lien des habitants qui sont sur les mêmes problématiques pour qu’ils puissent s’aider entre pairs.
Concernant les problèmes économiques, par exemple, les habitants nous en parlent souvent très tôt. Cela permet d’agir très en amont, en coordination avec le bailleur, et d’éviter notamment les impayés.
Nous détectons tout cela naturellement, tout simplement grâce à la proximité, aux activités que l’on mène ensemble. Les langues se délient, il faut savoir capter les signaux faibles et creuser ensuite avec les personnes. Le temps passé au côté des habitants permet cela.
Vous travaillez avec les services de la Carsat sud-est ?
Effectivement, nous avons aussi une relation directe avec la Carsat. En amont, nous présentons les projets à la Carsat aux côtés des bailleurs sociaux, puis nous réalisons des bilans d’opération. Nous n’avons pas de convention, mais un partenariat très fort, et nous échangeons régulièrement sur l’ensemble de nos projets.
Comment voyez-vous l’évolution dans les années qui viennent ?
Une personne qui occupe un poste d’animateur, c’est du temps de travail et ça coûte au bailleur social. Comment va-t-il arriver à financer ces postes-là ? Toute la question est là. Tout le monde doit prendre conscience que ce n’est pas seulement un coût, c’est un investissement qui nous fera collectivement gagner de l’argent. La mutualisation peut être une clé qui débloquera la question. La grosse difficulté en la matière, c’est qu’on arrive à identifier très bien le coût, mais beaucoup moins bien le gain financier final.
L’aide de la Carsat ne dure que trois ans au maximum, et ensuite il faut bien que le bailleur puisse continuer l’action. A l’heure actuelle, la pérennisation de l’accompagnement est financièrement difficile.
Ce que nous voyons, en revanche, dans les résidences, c’est qu’il y a moins de dégradations, moins d’impayés, que le gardien est accueilli avec un café et pas avec des insultes… C’est effectivement difficile à chiffrer, mais l’évaluation de cet impact est majeure. Nous travaillons en ce moment avec certains bailleurs volontaires pour mettre en place une telle évaluation, mais il ne faut pas perdre de vue que cela demande une grande implication de la part du bailleur.
[2] Mandelieu, Mouans Sartoux, Aubagne, Cuges-les-Pins, Marseille 15ème, Roquevaire, Ventabren, St Cannat, Avignon, Vence. Recipro-Cité travaille avec de nombreux bailleurs : Erilia, Unicil, Sacogiva, Logis Méditerranée, Logis Familial, 13 Habitat, Inli.
Copyright 2010 © AR Hlm PACA & Corse Le Saint-Georges
97, avenue de la Corse 13007 Marseille
Directeur de la publication : Robin HAMADI,
Rédacteurs : Michel COUARTOU, Anne CHEMIER