Club communication : objectif 50 ans !

La dernière réunion du Club communication de l’AR Hlm a été largement consacrée à préparer l’événement du mois de juin prochain : le 50e anniversaire de l’Association régionale. Le contenu de la cérémonie a été bouclé et le prestataire quasiment choisi.  

Le 7 novembre dernier, l’AR Hlm a organisé la 2e réunion de son « Club com », un groupe de travail et de réflexion qui accueille les responsables communication des bailleurs sociaux. Si l’objectif premier est de travailler tous ensemble sur l’événement de juin prochain que constituera le 50e anniversaire de l’Association régionale, le Club com a vocation à perdurer pour porter la voix du mouvement Hlm.  

En effet, Robin Hamadi explique en préambule qu’en élaborant une série d’études coordonnées sur plusieurs sujets comme le suivi des agréments, les retombées économiques d’une résidence Hlm dans une commune (étude CERC), ou la carto sociale des organismes de logement social, l’Association régionale veut placer les 50 ans sous le signe de l’influence. « Nous devons être influents par notre expertise. » 

Le Club com aura pour vocation, au travers de réunions trimestrielles, de bâtir les actions qui feront connaître cette expertise, susciter la confiance des pouvoirs publics et informer les habitants de la qualité des logements Hlm.  

Choix d’un prestataire pour la cérémonie des « 50 ans » 

Pour l’heure, les discussions du Club com avaient pour but de dimensionner l’événement « 50 ans ». Plusieurs possibilités leur étaient présentées, au choix, qui impliquaient des budgets plus ou moins importants.  

Danièle Amet, chargée de communication au sein de l’AR Hlm, a ensuite présenté aux participants le détail des 3 propositions reçues de la part d’agences en évènementiel après le lancement d’un appel à candidatures.  

Sans dévoiler ici le détail des propositions, on peut dire qu’une d’entre elles a suscité l’intérêt d’une large majorité de l’assistance, en grande partie grâce à une idée novatrice, mais aussi sur la totalité de la prestation envisagée. N’étant pas de surcroît la plus chère, cette proposition semble être celle qui sera retenue définitivement. 

Les « attaques » recensées par l’USH 

Pour clore la réunion, l’AR Hlm avait invité Joachim Soëtard, directeur de la communication, et Alice Delalande, chargée de l’image et des contenus audiovisuels, tous deux à l’Union sociale pour l’habitat (USH). L’idée était de faire le point sur le fonctionnement de l’USH et de présenter les résultats du « baromètre image » que tient l’Union depuis 2011. 

Les attaques systématiques contre le logement social sont malheureusement une habitude. Joachim Soëtard en a recensé 4 par ordre croissant de virulence qu’il expose au Club com. La première est celle d’Emmanuel Macron en 2018, lorsqu’il a jeté le mouvement Hlm à la vindicte publique en faisant croire que les organismes refusaient d’être solidaires en s’insurgeant contre la baisse de 50 € des APL. La deuxième est plus pernicieuse, elle consiste à remettre en cause le besoin réel de logements sociaux. L’idée qu’il vaudrait mieux réhabiliter que construire du neuf pour protéger l’environnement apparaît en 2022, portée par les écologistes. C’est une idée de bon sens, entendable par la plupart des gens, sauf que l’Etat a oublié les études menées par l’USH sur le besoin en logement et sur le mal-logement d’une grande partie de la population. La troisième est toute récente : il y a trop de riches dans les logements Hlm.  

Ces trois « attaques » ont une incidence assez relative sur l’image du monde du logement social. La 4e en revanche est plus directement toxique. En 2022, Éric Zemmour et Marion Maréchal assènent que les Hlm coûtent 35 milliards d’euros par an et surtout, qu’on y trouve 57 % de locataires immigrés pour 11 % seulement de Français dit « de souche » (on ne sait pas, par ailleurs, qui sont les 32 % qui restent). Il faudrait rendre les Hlm aux « vrais » Français.  

Des chiffres dont on ne sait pas d’où ils viennent et qui sont, même si on le voulait, impossibles à déterminer réellement. Qu’appelle-t-on immigrés ? Français « de souche » ? Depuis quand ? A partir de combien de générations ? C’est une enquête infaisable, mais dont les « résultats » ont frappé les esprits. Joachim Soëtard s’attend à ce que d’autres attaques se fassent jour dans les mois qui viennent et s’interroge sur la façon d’y répondre, très difficile quand on est dans le domaine de l’irrationnel.  

La séance est clôturée après que tout le monde ait noté une période fourchette pour un nouveau rendez-vous.  

Contacts : Danièle Amet / damet@arhlmpacacorse.com
Robin Hamadi / rhamadi@arhlmpacacorse.com

NPNRU : un tableau de bord pour sécuriser le calendrier 

L’Association régionale mobilise les bailleurs sociaux pour accélérer le processus de relogement dans le cadre du NPNRU. C’est la condition pour tenir les délais du calendrier opérationnel. Le 19 novembre dernier s’est tenue une nouvelle séance du groupe de travail inter-organismes pour la formalisation d’une convention sur les modalités de relogement d’un bailleur à l’autre et de mise en œuvre de la minoration de loyer.  

Depuis le début du Programme national de rénovation urbaine, l’Association régionale est mobilisée sur le sujet. Elle le reste aujourd’hui ! Alors que les conventions du nouveau programme (NPNRU) sont signées avec les financements prévus et le calendrier fixé, l’enjeu est d’en respecter les délais de mise en œuvre. Est-ce que la finalisation des projets aura lieu dans la durée impartie ? 

En effet, il y a deux dates butoir à respecter impérativement. Le 30 juin 2026, les opérations doivent être engagées dans les circuits de financement et le 31 décembre 2030 les travaux doivent être terminés. On voit que ces délais sont extrêmement contraints. Pour avoir une vision claire de l’avancement des projets, il faut établir un tableau de bord qui stabilise les données et offre une vision simple et rapide. 

Fiabiliser les données pour vérifier la cohérence de l’avancement des projets 

Le rythme d’un projet de renouvellement urbain est dépendant de 2 facteurs : 

  • La reconstitution effective de l’offre, car la règle d’un logement construit pour un logement démoli est toujours en vigueur 
  • Le taux de rotation dans le parc, pour que les locataires dont le logement est voué à la démolition puissent aller vers un nouveau logement. 

 L’AR Hlm veut donc analyser la capacité à tenir les délais en fonction de ces deux leviers fondamentaux. 

Premier levier fondamental, la ROLLS. Imaginons un projet de renouvellement urbain comprenant 1 000 logements à démolir. Si la reconstitution de l’offre est de 200 logements par an, il faudra 5 années pour reconstituer pleinement le parc démoli. 

Deuxième levier fondamental, la rotation dans le parc immobilier des bailleurs sociaux. Si le parc immobilier qui doit accueillir les 1 000 locataires à reloger est constitué de 10 000 logements, et si le taux de rotation de ce parc est de 5 %, il y aura 500 attributions chaque année. Si nous consacrions 50 % des attributions au profit des locataires à reloger, il faudrait 4 ans pour tous les reloger. 

Le tableau de bord de l’AR Hlm va donc s’efforcer de mesurer, grâce à ces indicateurs de gestion, la capacité du secteur Hlm à tenir les délais des différents programmes de renouvellement urbain. 

Renforcer les actions de relogement 

Ensuite, pour garantir un avancement réaliste des opérations, il faut renforcer les actions de relogement. A ces fins, l’AR Hlm continue d’accompagner les bailleurs sociaux et ses partenaires (services de l’Etat, métropole, communes, ALS) à l’échelle de la métropole Aix-Marseille-Provence. Ce travail passe par la complétude des chartes de relogement déjà signés avec une convention inter-organismes sur les conditions de baisse des loyers et la mobilisation des financements Anru sur le sujet (forfaits minoration). 

Une convention pour la fin de l’année ? 

Le 19 novembre dernier s’est tenue une réunion, coanimée par l’AR Hlm et les services de la métropole AMP, pour mobiliser les bailleurs sociaux non démolisseurs aux côtés des organismes démolisseurs. C’est une étape nécessaire pour permettre une accélération des relogements. A l’échelon de la métropole, il y a aujourd’hui 5 bailleurs « démolisseurs » dans le cadre du NPNRU sur les 18 bailleurs qui gèrent du patrimoine sur ce territoire.  

La réunion du 19 novembre a permis de partager un projet en cours et de recueillir ses amendements. Prochaines étapes : adoption du texte définitif avant la fin de l’année pour signature. 

 Contacts : Florent Léonardi / f leonardi@arhlmpacacorse.com
Robin Hamadi / rhamadi@arhlmpacacorse.com

 

Cap sur la mobilité électrique 

Avec le développement exponentiel des véhicules électriques, il va falloir assurément développer parallèlement les bornes de recharge. Un sujet à ne pas négliger pour les bailleurs sociaux. 

Le 20 novembre dernier, l’AR Hlm a mené une séance de formation avec l’Avem (Association pour l’avenir du véhicule électro-mobile). L’objectif poursuivi est de sensibiliser au plus tôt les bailleurs sociaux à une question essentielle qui va se poser à eux dans un avenir très proche. Le développement des véhicules électriques va imposer aux pouvoirs publics en général, et aux bailleurs sociaux en particulier, de mettre en place de plus en plus de bornes électriques de rechargement.  

A partir de 2025, la prime Advenir, jusque-là réservée seulement aux particuliers, sera également ouverte aux collectivités, aux entreprises, et donc aux bailleurs sociaux. Les organismes Hlm pourront donc mobiliser des financements pour installer sur leur patrimoine des bornes électriques pour les véhicules et permettre ainsi à leurs locataires de bénéficier de la mobilité décarbonée.  

Le maître-mot : anticipation 

Le sujet est très complexe et nécessite une vraie vision stratégique en amont. Le déploiement des équipements nécessaires, notamment les bornes de recharge, sera inévitablement long. Il est donc crucial d’anticiper une stratégie de déploiement dès le départ. 

La mise en place des infrastructures impacte différents services des organismes. Il faudra d’abord choisir un opérateur pour gérer les contrats et sécuriser les équipements. Ensuite, il faudra installer les infrastructures collectives et les points de livraison dédiés (les bornes) avec un système de refacturation équitable des consommations. Les bailleurs devront faire des choix stratégiques pour prioriser des zones de déploiement. Ils devront décider s’ils externalisent ou non cette compétence.  

La demande de droit à la prise est actuellement relativement faible dans le parc Hlm : on dénombre à peine 1 % de voitures électriques dans le parc social en PACA. Mais on peut raisonnablement prévoir une augmentation rapide des demandes de la part des locataires, ne serait-ce qu’en raison de la multiplication des dispositifs d’aides, aussi bien nationales que régionales et départementales, en faveur de la mobilité électrique. 

Cette première formation, avec l’aide de l’Avem, a posé les bases d’une réflexion qu’il faut à coup sûr penser de façon collective. D’autres séances et groupes de travail seront certainement programmés dans les mois qui viennent.  

Contact : Clarisse Outrey / coutrey@arhlmpacacorse.com

 

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