La Ville de Marseille a tout récemment organisé ses « Rencontres du logement ». Habitat indigne et copropriétés dégradées ont été les principaux sujets abordés, étant entendu pour tous les participants que la relance d’une production raisonnable de logements, et de logements sociaux en particulier, était un objectif vital à atteindre le plus rapidement possible.
Désormais traditionnelles les « Rencontres annuelles du logement » de la Ville de Marseille se sont tenues le 17 octobre dernier. Elles ont été l’occasion pour la mairie et la métropole de montrer le visage d’un engagement commun en matière de construction de logements. Après les discours d’introduction, une grande table ronde était consacrée à la résorption de l’habitat indigne, quand l’après-midi a vu plusieurs ateliers se dérouler simultanément, sur le mal-logement, l’acquisition-amélioration dans les centres villes, le logement étudiant ou encore le pouvoir des citoyens dans l’éco-rénovation.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, s’est dit favorable à la création d’un « guichet unique du logement », qui mettrait à disposition de la population l’ensemble des logements disponibles (parc privé et parc social) à l’instant t. « Je sais que ce n’est pas à l’ordre du jour de la politique gouvernementale, mais s’il faut que ça parte de Marseille, eh bien, ça partira de Marseille ! »
Il en appelle par ailleurs à « la mobilisation générale » sur la question du logement. Et il voudrait que soit signé un « contrat social pour le logement ». Il déplore les lourdeurs et les règlementations. « Les complexités administratives sont énormes lorsque nous voulons intervenir sur les copropriétés dégradées avec les bailleurs sociaux. Il faut abréger les délais, réduire les contraintes, supprimer les strates innombrables d’interlocuteurs. »
Pour l’adjoint au maire Patrick Amico, « il faut remettre du logement social partout en ville à Marseille, avec une logique de transparence absolue en matière d’attributions ». Il se dit très satisfait d’avoir pu abaisser la servitude de mixité sociale à 30 logements par opération contre 120 auparavant.
David Ytier, vice-président de la métropole Aix-Marseille-Provence chargé de l’habitat, s’est réjoui pour sa part de la signature du Programme local de l’habitat (PLH) et de la progression du nombre d’agréments de logements sociaux ces trois dernières années : 2 200 en 2022, 2 900 en 2023 et 3 200 (prévision) en 2024. Il assure que « la Métropole est pleinement engagée dans une dynamique de construction ».
Lui aussi est préoccupé par les copropriétés dégradées à Marseille. « Il faut faire aboutir au plus tôt l’Orcod-In pour accélérer encore plus les procédures. Le problème est brûlant. »
Le préfet Christophe Mirmand insiste quant à lui sur le nombre de demandeurs de logements sociaux. « Il y a aujourd’hui 120 000 demandes pour 10 000 attributions par an, avec un taux de rotation du parc social inférieur à 4 % ». Il « salue » l’autorité judiciaire et estime que « nous trouverons ensemble les moyens » pour piloter les procédures d’intervention dans les copropriétés. « Compter les délais en années est tout à fait inacceptable », ajoute-t-il.
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