Echanges de bonnes pratiques sur les résidences dédiées

L’AR Hlm a tenu son 7e Club de l’Innovation sociale avec le bailleur social ICF Habitat Sud-est Méditerranée et avec le partenariat du groupe La Poste. Comme à l’habitude, le Club a été l’occasion d’échanger et de réfléchir ensemble. Le sujet du jour était les résidences dédiées, accueil des personnes en souffrance psychique et résidence intergénérationnelle, deux axes forts du positionnement social du bailleur de la SNCF.  

L’Association régionale a tenu le 19 juin dernier son 7e Club de l’Innovation sociale. Créé en 2019, ce Club a pour but de réunir les bailleurs sociaux autour d’un des leurs qui présente sa démarche en matière d’innovation sociale. Echanges, discussions, partages, confrontations permettent de renforcer encore plus la capacité d’innovation des organismes déjà très présente dans la recherche constante qu’ils mènent pour développer des solutions positives au service de leurs locataires. 

Sophie Matrat, présidente du directoire d’ICF Habitat Sud-est Méditerranée, et Manon Venturelli, chargée de mission à l’AR Hlm. (photo Michel Couartou)

Cette préoccupation d’être au plus près de leurs locataires est profondément inscrite dans l’ADN du mouvement Hlm, mais étonnamment, peu connue du grand public. Ce Club est aussi une tentative pour rassembler les expériences et les faire connaître.  

Après Famille & Provence, Erilia, Unicil, Grand Delta Habitat et Côte d’Azur Habitat, c’était au tour d’ICF Habitat Sud-est Méditerranée d’être mis à l’honneur ce 19 juin. Sophie Matrat, présidente du directoire, présente le groupe, créé en 1927 par la SNCF pour loger les cheminots, aujourd’hui scindé en 4 ESH sur la France, région parisienne, nord-est, atlantique et sud-est Méditerranée. Cette dernière couvre tout l’arc méditerranéen et « monte » jusqu’à Dijon.  

Hors résidences dédiées, la filiale méridionale gère 18 000 logements et en construit en moyenne 450 par an. Avec la RSE en fil rouge de son action, ICF Habitat Sud-est Méditerranée s’appuie sur 3 directions territoriales, à Montpellier, Marseille et Nice. 

Isabelle Domas, directrice de clientèle, détaille ensuite le projet social, ancré sur la problématique de l’insertion des publics exclus du logement. Elle présente deux résidences gérées avec l’aide d’une association gestionnaire avec pour mission de porter une animation suffisamment active et dynamique qui permette de rompre l’isolement des personnes, créer de la solidarité entre les locataires, améliorer l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et ouvrir la possibilité d’une vraie autonomie. 

Isabelle Domas, directrice clientèle du bailleur social ICF (photo Michel Couartou)

Le bailleur travaille avec de nombreux partenaires, collectivités, institutions, associations dont La Poste, partenaire de la rencontre, qui est venue présenter son offre sociale. Le facteur aujourd’hui fait bien plus que distribuer simplement le courrier. Il peut apporter des services aux personnes, réaliser des états des lieux, établir des cartographies des commerces et des services autour des résidences, par exemple. La Poste possède énormément de bâtiments et a acquis une expertise dans la gestion et la rénovation. Elle a créé deux filiales qui interviennent sur les problématiques énergétiques.  

Des ateliers de réflexion ont permis d’approfondir deux thématiques 

Manon Venturelli, chargée de mission à l’AR Hlm, présente ensuite les deux ateliers qui vont se dérouler simultanément. Le premier est consacré aux projets mis en place pour les personnes en souffrance psychique, le deuxième aborde la question de l’habitat intergénérationnel.  

La restitution de l’atelier 1 est assurée par Isabelle Domas. La confiance entre tous les intervenants a été mise en avant comme une condition essentielle à la réussite d’un projet de résidence d’insertion. La volonté politique des élus locaux, le travail partenarial très étroit entre le bailleur et l’association gestionnaire sont aussi des éléments primordiaux, tout comme l’implantation de la résidence, qui doit être proche des transports en commun et des commerces de proximité. Cela pour atteindre l’objectif principal : casser le syndrome d’isolement et valoriser les personnes par leur autonomie.  

L’atelier 2 a été restitué par Robin Hamadi, directeur de l’AR Hlm. Si cela semble une évidence que de faire cohabiter les générations, comme c’est le cas dans beaucoup de pays et beaucoup de cultures dans le monde, c’est moins facile dans notre société. Chaque génération doit être convaincue qu’elle peut apporter quelque chose à l’autre. Là aussi, la qualité du partenariat entre bailleur social, gestionnaire de la résidence et élus locaux est essentielle.  

Dans les deux cas, les espaces collectifs, qui facilitent les échanges, sont particulièrement traités.  

L’AR Hlm éditera bientôt un « Cahier du Saint Georges » qui rendra compte du détail des échanges de cette journée.  

contact : Manon VENTURELLI

 

 

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