Une nouvelle venue au sein de l’Association régionale

Un dernier recrutement le mois dernier d’une troisième chargée de mission au sein du pôle opérationnel de l’Association régionale finalise la restructuration de l’équipe, désormais prête à mettre en œuvre sa feuille de route pour 2024. Rencontre avec chacune des chargées de mission.  

L’Association régionale met en place une nouvelle organisation opérationnelle qui va lui permettre de suivre au plus près sa feuille de route. Sous la direction de Robin Hamadi, Florent Léonardi, directeur adjoint, pilote une équipe composée de trois nouvelles chargées de mission et une assistante dédiée, Sylvie Legrand. Maîtrise d’ouvrage et patrimoine, innovation sociale et gestion locative, climat et résilience, c’est selon ces trois axes que s’inscrit désormais l’action de l’AR Hlm, avec l’instauration de « Clubs » thématiques, la constitution d’un réseau spécifique à chacun des pôles (interne au mouvement Hlm aussi bien qu’externe) et l’appui des partenaires habituels, institutionnels et professionnels.  

Cette répartition des tâches d’intervention ne signifie pas, bien au contraire, que les travaux seront menés en silo, chacune des chargées de mission restant dans sa thématique. Les enjeux se recoupent sans arrêt, entre maîtrise d’ouvrage et environnement par exemple, ou entre bien-être des locataires et baisse des charges énergétiques. Un « comité opérationnel » se réunit chaque mois qui permet les échanges entre direction et chargées de mission tout autant qu’entre chacune d’elles, pour une vraie transversalité de l’action globale de l’Association régionale. Deux fois par an, un séminaire d’équipe fait le point de l’action menée.  

Nous avons rencontré chacune des chargées de mission.  

Celia Rodriguez, chargée de mission maîtrise d’ouvrage et patrimoine. 

Après un passage dans la promotion privée (Nexity), Celia Rodriguez devient responsable de programmes chez Logis Méditerranée. Elle est arrivée à l’AR Hlm en mars dernier.  

Sa mission consiste à s’occuper du suivi de la programmation, des agréments, de la production en général, ainsi que du renouvellement urbain à travers le NPNRU.  

Elle va devoir très vite effectuer une relance du Club Maîtrise d’ouvrage, avec au moins deux rendez-vous (peut-être trois) prévus par an. Une première réunion est envisagée avant l’été. Le Club est un outil technique qui permet de faire passer des informations aux personnels des organismes. A chaque réunion, deux ou trois sujets différents sont abordés.  

Celia travaille également sur l’élaboration de la Charte d’engagement sur les prix de la Vefa actuellement en discussion entre bailleurs sociaux et promoteurs sur le territoire d’Aix-Marseille-Provence. Plusieurs rencontres ont été organisées en amont avec les bailleurs sociaux pour définir ensemble une sorte de cahier des charges qui puissent mettre en lumière des éléments communs à tous les bailleurs. Un groupe de travail s’est réuni pas plus tard que la semaine dernière. C’est le début du processus de réflexion sur cette charte. 

Elle travaille aussi à tisser des relations fortes avec les collectivités locales. Entre autres, par exemple, pour faciliter les procédures et les aides dans le cadre des opérations d’acquisition-amélioration. « Nous avons passé une convention avec Toulon-Provence-Méditerranée pour que l’Association régionale récupère les DIA (déclaration d’intention d’aliéner) afin de les redistribuer aux bailleurs sociaux. »  

D’une façon générale, la mission est de développer les partenariats et créer des outils qui puissent être utilisés par les collectivités délégataires des aides à la pierre. L’AR Hlm a mis au point plusieurs cartographies qui sont des outils essentiels pour les métropoles.  

Les premiers sujets que Celia a dû aborder sont l’acquisition-amélioration, la production de foncier et, paradoxalement, la surélévation des bâtiments. « Nous ne savons pas si ce sera une véritable solution qui participera au renforcement de la production, mais pour l’instant nous sommes obligés d’étudier le principe pour en faire une analyse précise. » De nombreux sujets devront être traités en transversal avec l’ensemble de l’équipe, tels par exemple que la rénovation énergétique ou l’adaptation des logements dans le cadre des rénovations.  

Manon Venturelli, chargée de mission innovation sociale et gestion locative. 

Manon Venturelli a une formation de travailleur social. Elle obtient deux masters, un master international Migrations et un master Management des organisations. Elle est dans l’équipe de l’AR Hlm depuis un an.  

Pour elle, cette mission est « un regard porté sur les politiques sociales à différentes échelles, depuis la région jusqu’à la commune. La thématique « accessibilité/adaptation des logements » est centrale dans cette mission qui recoupe aussi bien la santé mentale que le bien vieillir, l’accompagnement des publics les plus précaires ou le logement d’abord. » 

Le logement des jeunes fait aussi partie bien sûr de la mission et cette problématique est particulièrement présente en Corse où les jeunes sont obligés de venir suivre leurs études sur le continent faute de logements abordables sur place. Manon portera une attention particulière à cette question.  

Les impayés, la prévention des expulsions locatives sont également essentiels, avec un objectif premier, le maintien dans le logement. Une autre grande préoccupation de la mission sera l’énergie, la baisse des coûts et de la quittance, avec au premier chef la formation des locataires à la sobriété des usages, premier pas vers une maîtrise des dépenses. L’AR Hlm accompagnera tout au long de l’année les collaborateurs des organismes Hlm dans leur formation, avec des partenaires clés, la société Eau de Marseille Métropole (SEMM) ou Engie… qui proposent aussi des accompagnements dédiés pour les locataires.  

Par ailleurs, le container Hapi (habitat pédagogique itinérant), une initiative lancée par LVD Environnement, une filiale du groupe la Varappe, et portée par EDF et l’Association régionale, est toujours en déplacement d’une cité Hlm à l’autre, présentant et expliquant aux locataires les éco-gestes indispensables pour maîtriser leurs consommations. 

Le ministre en a parlé il y a peu, mais c’était déjà une situation surveillée par les bailleurs sociaux, les locataires qui ont dépassé les seuils de revenus. Plus largement, la mission de Manon sera de favoriser la mobilité résidentielle et les mutations dans le parc social, dans le cadre de la réforme de la demande et des attributions, en accompagnant la mise en place d’une bourse d’échanges de logement. 

Le prochain Club Innovation sociale est programmé pour le 19 juin. Il abordera les projets d’ICF Méditerranée sur la façon dont l’organisme appréhende l’inclusion de tous dans le logement social : accompagnement des personnes en souffrance psychologique, habitat intergénérationnel (co-location avec des personnes âgées), habitat alternatif, habitat inclusif (aide à la vie partagée, que ce soit avec les seniors ou avec des personnes handicapées).  

L’autre grand « Club » de la mission, le Club Gestion locative sera davantage tourné vers l’offre de services. 

Il y aura deux sujets importants cette année pour Manon, les mutations et l’accessibilité du parc. Un groupe de travail « Access » a déjà été constitué sur les trois grandes métropoles de la région, Aix-Marseille-Provence, Toulon-Provence-Méditerranée et Nice-Côte d’Azur, pour dresser un état des lieux, mieux évaluer l’accessibilité du parc et anticiper son adaptation aux seniors et aux handicapés. Le 10 juin prochain, un atelier permettra de construire la matrice d’évaluation. 

Deux autres dates importantes : un rendez-vous le 18 juin sur l’habitat inclusif et le 30 septembre un webinaire sur les seniors en Corse. 

Clarisse Outrey, chargée de mission climat et résilience. 

Avec un BTS gestion et protection de la nature (biodiversité, milieux naturels, interactions des écosystèmes) et une licence de conduite de projets territoriaux et durables, Clarisse Outrey a toujours mêlé, dans sa vie professionnelle, la transition environnementale et l’aménagement urbain durable, tour à tour dans un bureau d’études qui faisait de la certification de locaux tertiaires BREEAM, dans une communauté d’agglo pour gérer les aides à la rénovation énergétique ou dans une émission de radio qui parlait d’autoconsommation collective ou de commerce équitable. Elle fait partie de l’équipe de l’AR Hlm depuis un an et demi. 

Les thématiques principales de la mission sont la transition environnementale et énergétique, cela inclue la décarbonation du parc et des activités, la biodiversité, l’économie circulaire et environnementale. Cela concerne surtout l’enveloppe du bâti, l’énergie, les espaces extérieurs (végétalisation, désimperméabilisation des sols, aménagement urbain, gestion des encombrants, mobilité électrique). 

Sur le bâti, il s’agit d’avoir une vision inter-bailleurs en relation avec les pouvoirs publics. Et organiser les anticipations, comme par exemple le fait qu’il existe un réseau de chaleur urbain et le raccordement possible de logements sociaux neufs. Anticiper la maîtrise des coûts de l’énergie dans le logement, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre (GES) et donc, tendre vers l’autonomie énergétique avec production locale si possible mutualisée.  

Les bailleurs sociaux peuvent, bien sûr, contribuer à la transition énergétique, mais ils ne pourront le faire qu’en mutualisant leurs actions, entre eux et avec les pouvoirs publics.  

Le réemploi des matériaux sera un sujet majeur à traiter pour Clarisse (un groupe de travail sur le sujet se tiendra le 23 mai prochain), aussi bien que la mise en place de partenariat avec les autres acteurs, énergéticiens, filières du territoire, gestionnaires de réseaux ou fournisseurs d’énergie. Elle voit l’AR Hlm « comme un catalyseur, un élément fédérateur ».  

La mise en œuvre opérationnelle d’une charte « transition énergétique & confort d’été » signée en partenariat avec Action Logement, la Dreal, la fédération régionale du bâtiment (FRB) et l’EPF Paca, fait ressortir l’approche en coût global de la construction, un thème que Clarisse Outrey va approfondir dans les prochains mois. Elle définit son action à travers une série de verbes, “agréger, fournir de l’information, se structurer, anticiper et aller chercher les compétences là où elles sont”. 

 

Clarisse Outrey © Robin HAMADI – AR Hlm PACA & Corse
Célia Rodriguez © Robin HAMADI – AR Hlm PACA & Corse
Manon Venturelli © Robin HAMADI – AR Hlm PACA & Corse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sylvie Legrand © Robin HAMADI – AR Hlm PACA & Corse

 

 

 

 

 

 

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